« Je ne suis pas raciste »: la journaliste hongroise qui a fait tomber un migrant s’excuse
1 janvier 1970 by Logitrans0News
By senereporter La femme qui a fait un croche-pied à un migrant en Hongrie » regrette son geste, fait sous le coup de la panique, selon elle. La justice hongroise a ouvert une enquête.
Son geste a fait le tour des médias européens. Une journaliste hongroise avait fait scandale en début de semaine après avoir été filmée en train de faire un croche-pied à un migrant. Dans une lettre publiée vendredi par le journal hongrois Magyar Nemzet, elle dit » regretter son geste et avoir » paniqué.
» Quand je vois la vidéo aujourd’hui, je ne me reconnais pas. Je regrette sincèrement ce que j’ai fait, et j’en prends la responsabilité, a indiqué Petra Laszlo, cadreuse de télévision qui a été remerciée par son employeur. Sur les images diffusées sur internet, on la voit notamment faire trébucher un migrant qui portait un enfant dans ses bras. Son geste a suscité une vague d’indignation, en Europe comme en Hongrie, alors que le pays est critiqué pour sa gestion sévère de la crise des migrants.
Une » mauvaise décision dans un état de panique
» J’étais en train de filmer quand des centaines de migrants ont rompu un cordon de police. L’un d’eux m’est rentré dedans et j’ai paniqué, explique Petra Laszlo dans sa lettre ouverte.Je ne suis pas une camerawoman raciste et sans coeur, assure cette femme de 40 ans, qui travaillait pour N1TV, une chaîne réputée proche de l’extrême-droite hongroise.
» En tant que mère, je suis particulièrement désolée que le sort ait voulu que ce soit un enfant qui m’a foncé dessus, et que je ne l’aie pas réalisé, a-t-elle ajouté, soulignant qu’il n’est pas facile de prendre de bonnes décisions quand on est dans un état de panique.Je suis juste une femme, aujourd’hui mère au chômage de jeunes enfants, qui a pris une mauvaise décision dans un moment de panique, continue-t-elle.
» Je suis dans un état de choc, en raison de ce que j’ai fait, mais aussi de ce qu’on m’a fait, souligne la journaliste. » Je ne mérite ni la chasse aux sorcières dont je fais l’objet, ni les calomnies, ni les menaces de mort, clame Petra Laszlo. Un » mur de la honte sur une page Facebook, incluant des photos, vidéos et des commentaires sur l’incident, a recueilli le soutien de milliers d’internautes.
Petra Laszlo a été entendue par la police jeudi soir dans la cadre d’une enquête criminelle ouverte par la justice hongroise.
l’Express.fr